A la recherche du mage

[HRP : Je vais éviter de remplir l'Académie avec un JdR, je poste donc ici.]

Ragnar avait écouté le briefing... et avait été très déçu par le bilan qu'il en avait tiré : des dirigeants de milice complètement incompétents, et surtout une mission sans intérêt particulier. Trouver un mage. Ils n'auraient pas pu proposer un boulot plus marrant, dans le genre "chercher un assassin", "pister un voleur"... Quelque chose avec de l'action en fait. Mais non, trouver un mage, tout simplement en allant à l'académie de la ville. Quoi de plus simple ?
Ragnar entra donc dans l'académie. Il passa les premières portes et entra dans la cour, où quelques mages qui devaient avoir moins de seize ans s'entrainaient à lancer des sorts basiques. Rien que la peur qu'ils éprouvaient en voyant le milicien prouvait qu'ils n'arriveraient à rien si jamais on les mettait en situation de combat. Ragnar leur jeta donc un regard dédaigneux avant de se diriger vers le bâtiment principal de l'académie, suivi par Agriac et Raine, qui étaient à peine plus bavards que lui. Le premier osa parler :

"Et.. qu'est-ce qu'on va faire maintenant qu'on est là ?"
"Leur demander s'ils connaissent pas un mage de guerre." répondit froidement Raine. "Dire que c'est toi qui est censé former Ragnar..."
"Non mais... ce que je veux dire... en fait..."
"Crache le morceau" l'interrompit Ragnar.
"Eh bien, il parait que les mages sont assez protecteurs, entre eux. Ils ne nous diront pas forcément où trouver l'un des leurs."

Ragnar sourit, dévoilant ses canines.

"Je sais comment les faire parler."

Il ponctua sa phrase d'un petit rire, qui glaça les os de Agriac. Il entra ensuite dans le bâtiment principal. Derrière le bureau se trouvait un homme, assez moche et en surpoids, qui se débattait avec un parchemin lumineux. Ragnar frappa du poing sur le bureau. L'heure n'était pas à la subtilité...

"Au nom des Capitaines, nous voulons la liste de vos mages de guerre !"

L'homme sursauta, et regarda Ragnar d'un air inquiet. Le milicien sentit que quelque chose n'allait pas. L'académicien avait une mauvaise nouvelle à annoncer.

"Eh bien... en réalité."

L'homme roula rapidement des yeux, et regarda en direction des deux autres miliciens, puis d'un apprenti mage situé à proximité. Il cherchait du soutien, mais il semblait que personne n'allait lui en donner.

"Parlez."

Faisant un intense effort, l'homme répondit :

"Je ne peux pas vous donner d'informations sur mes collègues !"

Agriac lança à Raine un regard "je vous l'avais dit". Le regard que lui lança Raine en retour fut tellement glacial, que le milicien marmonna quelque chose à propos de plantes qu'il avait vu dans la cour, et il quitta le bâtiment.
Ragnar sourit à l'académicien.

"En êtes vous sûr ?"

L'homme fut effrayé par l'apparence bestiale de son interlocuteur, mais il fit "non" de la tête.
Le milicien s'approcha de l'homme, avant de le prendre par la gorge. Non content du petit effet déjà créé, il le souleva du sol, le passa au-dessus du bureau et le plaqua contre un mur. Les pieds battants dans les airs, l'académicien tentait de se libérer, mais il se rendit vite compte qu'il n'avait aucune chance face à son agresseur.

"Pas de magie... Je l'ai senti dès le début. Tu es un bibliothécaire, pas un lanceur de sorts."

Ragnar laissa quelques secondes de silence, avant de rajouter :

"Un biblio comme toi doit savoir de quoi les gens du Nord sont capables non ? Eh bien tu en as un en face de toi..."

L'académicien déglutit.

"Décidé à parler ?"
"Il le ferait peut-être si tu ne l'étranglais pas" intervint Raine, sur le ton de la conversation.
"Bien vu..."

Ragnar laissa l'homme retomber au sol, mais garda une prise sur son bras. A part en sortant une hache et en se coupant le membre au niveau de l'épaule, l'académicien n'aurait pas pu échapper à la prise du milicien.

"Je vais parler... je vais parler..."

Il était presque en pleurs. Il n'avait pas du être souvent confronté à de la violence. Pas aussi directement en tout cas... Ragnar n'en avait rien à faire : il cherchait une information, peu importe la façon dont il l'obtiendrait.

"Il existe un mage efficace, dans cette cité."
"Un seul ?" demande Raine, étonné.
"Oui... Les gens d'ici préfèrent l'épée à la magie..."
"Comme tout personne sensée" l'interrompit Ragnar. "Mais ce n'est pas ce que je veux savoir. Comment s'appelle-t-il ? Où peut-on le trouver ? A quoi est-ce qu'il ressemble ?"

L'académicien réfléchit à toutes ces questions, et il répondit :

"Il se nomme Raistlin Majere. Du moins c'est ce qu'on m'a dit... Il habite dans la cité. Il a un petit appartement. Facile de le retrouver en utilisant les registres de la Cité... Et pour ce à quoi il ressemble."

L'homme éclata en sanglots. Il ne pourrait pas parler davantage. Ragnar le lâcha. Il avait suffisamment d'informations pour le moment. Il fit signe à Raine que c'était bon, qu'ils pouvaient quitter l'académie. C'est à ce moment que l'académicien marmonna.

"Cape rouge... Peau d'or..."

Ragnar nota ces informations et se dirigea vers la sortie.

https://terres-de-gondor.forumsrpg.com/la-cite-f7/l-academie-jdr-t784.htm#16893

Les trois ressortirent du poste de milice. Ragnar donnait l'impression de s'ennuyer, et Raine le comprenait un peu. Il n'y avait rien de bien excitant de leur mission... Ils allaient simplement du point A au point B . Ils s'étaient rendus au poste de milice afin de recevoir leur mission, avait été envoyé à l'académie, où on leur avait dit de consulter le registre de la Cité -registre se trouvant au poste de la milice- afin de se renseigner sur leur bonhomme, Raistlin Majere ... A présent, ils devaient se rendre chez lui. L'ironie, c'est que pour celà ils devaient repasser devant l'académie... En somme, ils se contentaient bêtement de faire des allers-retours. Et après, une fois qu'ils auraient trouvé le mage, il faudrait se taper les six niveaux pour l'amener au camp militaire... Avant de repartir au poste de milice pour faire leur rapport au Chef... Quel ennui!


Ils marchaient depuis un bon bout de temps maintenant. Ils avaient passé l'académie et progressaient dans la rue, lorsqu'ils arrivèrent dans une rue où quelques choses, ou plutôt quelqu'un, semblait troubler la quiétude du bon peuple.

"Il est fou ! répétait le bon peuple. Complêtement fou !"

En cherchant la raison de leur mal, Raine repéra un homme à la cape rouge avancer en bousculant tout le monde sur son passage. Avaient-ils la chance d'être tombé sur ce Raistlin plus rapidement que prévu ? Ou encore, le destin avait-il eu la sympathie de remettre Raine sur la trace du voleur d'épée? Il allait le découvrir!

Sans attendre ses coéquipiers, Raine s'élança en appelant... Même si celà lui paru aussitôt stupide : dans le cas de Raistlin , celui-ci ne devinerait pas seulement que ce "Eh ! Vous !" lui était adressé, tandis que dans le cas du voleur, celui-ci comprendrait qu'il était poursuivi , et prendrait les jambes à son cou. Finalement il parvint à l'individu et l'empoigna fermement. "Vous" , après un instant, finit par se résoudre à se tourner vers lui. Cape rouge et Peau dorée. La description de Raistlin correspondait à l'apparence de cet homme.

"Vous êtes sourd ou quoi ? Je vous appelle depuis tout à l'heure !"

Le mage leva les yeux au ciel et répondit rapidement.

"Oui je le suis. Utilisez le langage des signes ou un tableau d'ardoise pour me dire ce que vous me voulez..."

Raine fut à priori étonné, avant d'être gagné par l'énervement. Ce type se foutait de lui!


A quelques pas d'eux approchaient Agriac et Ragnar .

"Bien ! Il semblerait qu'il ait trouvé notre homme! Mais j'ai comme un mauvais pressentiment... confia Agriac .
_ Si le jeteur de sorts n'est pas docile, je lui couperais les jambes. Ainsi, il ne pourra pas nous fausser compagnie, et sera forcé de venir avec nous.
_ Et puis quoi encore ?! C'est une recrue qu'on doit amener à l'armée , Ragnar ! Pas une carcasse de boucherie ! Ecoûtes, toi et Raine , restez en arrière et laissez-moi lui parler d'accord?

Ils parvinrent finalement à rejoindre Raine et son interlocuteur. Comme ils l'avaient deviné, Raine avait trouvé Raistlin . Mais il n'avait pas réussi à conquérir son coeur au passage.

"Tu te moques de moi, pompeux malade mystique ?! Gardes ta langue fourchue derrière tes dents ! menaçait Raine de la voix et du doigt le mage, qui le regardait sans vraiment le voir. L'homme semblait en très mauvaise santé, et il semblait à peine entendre les insultes de Raine . Mage privilégié ou pas, si tu ne témoignes pas d'un plus de respect pour la Loi & l'Ordre , je m'en vais te prendre ton bâton et te l'enfoncer dans le...
_ Raine ! Allons, allons! tempêra Agriac en venant s'interposer. Un peu de diplomatie..."

Il se présenta avec un air respectueux devant le mage. Néanmoins, intérieurement, Agriac commençait à doûter que ce Raistlin fut réellement à la hauteur des espérances de l'armée... Mais ça n'était pas à eux d'en juger... Et puis il était dit que tous les lanceurs de sorts étaient bizarres, chacun plus ou moins à sa manière... Tout comme il était dit que tous étaient sensibles aux flatteries exagérées.

"Es-tu le Très Respectueux, le Très Grand , le Légendaire Mage Raistlin Majere ?"

Raistlin regarda les hommes de pied en cape. Il resta silencieux quelques secondes avant de répliquer.

"Un bon pour le franc-parler, et un faux-jeton. Le troisième serait donc quelqu'un de diplomate ? J'ai du mal à y croire..."

Le mage regarda à nouveau ses interlocuteurs. Il se tourna vers Raine.

"J'ai comme dans l'idée que, si vous m'enfonciez mon bâton où vous le disiez, cela risque d'être problématique. Quant à vous, si vous avez une si haute opinion de moi, vous risquez d'être rapidement déçu."

Raistlin se plongea à nouveau dans le mutisme. Il passa la main sur le cristal de son bâton, et fixa la pierre.

"Bon. Qu'est-ce que vous me voulez ? Je me doute que vous ne me cherchez pas simplement pour flatter mon égo."

A la mention de son comportement, Agriac rougit légèrement. Le regard du mage se tourna vers Raine. Il avait rapidement comprit que c'était cette personne qui dirigeait le groupe.

"Alors ?"

Raine était au moins sûr d'une chose : il n'aimait pas le jeteur de sorts... M'enfin, il avait été marrant de le voir casser Agriac avant de tourner son attention vers lui.

"Si on se fie aux dires de tes petits amis de l'académie, tu es le seul jeteur de sorts valables de la cité. Par conséquent, tu es invité insista Raine sur le mot, pour faire comprendre au mage qu'on ne lui laissait pas le choix , à nous suivre de ce pas jusqu'au sixième niveau, où nous t'amènerons au Capitaine Gallior , qui a une mission spéciale pour toi..."
_ Mission à la rémunération très satisfaisante en cas de réussite ! s'insurgea Agriac .
_ Comme il le dit. assura Raine . ... Alors? Nous suis-tu, mage?"

Raine attendait avec une mine dédaigneuse la réponse du mage.

Raistlin fit mine de réfléchir quelques secondes. Il hésitait réellement : allait-il tenter de provoquer les miliciens, ou allait-il les suivre aveuglément ? Il porta à nouveau son regard sur eux, et fixa le plus grand des trois. Celui qui avait l'allure la plus barbare... Leurs yeux se croisèrent, et ils restèrent ainsi à se jauger, comme deux loups avant de se défier. Si Ragnar avait montré les crocs et commencé à grogner, Raistlin aurait trouvé ça normal. Mais il ne le fit pas. Le mage s'en désola presque. En revanche, l'homme en rouge avait enfin comprit quelque chose, comprit ce qui l'étonnait chez le barbare depuis le début. Cet étrange sentiment de familiarité...

"Je viens. Mais notez bien que c'est de mon propre gré" dit-il en soulignant les derniers mots "et pas parce que vous pouvez m'intimider."

Voyant que Raine ne croyait pas un mot de ce qu'il disait, Raistlin sourit.

"On vous a envoyé me quérir pour une raison bien précise. Alors j'ai deux questions à vous poser. Pourquoi trois hommes, si un seul avait suffit ? Et je pense que vous avez eu un peu de mal à obtenir les informations sur moi... Pensez-vous vraiment que c'est par solidarité entre mages ?"

Agriac toussa légèrement. Raistlin avait fait mouche.

"Non, voyons. C'est comme si vous me disiez que vous ne donnez jamais le nom d'un autre soldat lorsqu'on le recherche. Stupide. On ne vous a rien dit, parce qu'on me craint. Et à juste titre."

Raine n'avait toujours pas l'air convaincu.

"Et si vous tenez vraiment à ce que je vous fasse une démonstration, prévenez-moi... et l'un de vous pourra nous donner l'état des remparts de la Cité... d'en bas."

Le ton froid qu'il utilisa montrait bien que la personne en question ne serait pas vraiment en état pour dire quoi que ce soit aux autres...

"Sur ce, allons-y."

Raine prit la tête, silencieux. Agriac s'empressa de le rejoindre, et tenta de lancer une conversation. La seule chose qu'entendait Raistlin était le constant bougonnement de Raine, dont il saisissait quelques mots comme "ferme-là" ou "tu m'emmerdes". Ragnar resta en arrière, comme pour empêcher que le mage ne s'enfuie. Raistlin en profita pour lui poser une question :

"Comment va votre cousin Barak ?"

Ragnar s'arrêta quelques secondes, et montra les crocs "Enfin" pensa Raistlin. Mais il rattrapa rapidement le groupe et, toujours derrière le mage, répondit :

"Je ne l'ai pas vu depuis plusieurs années."

C'était presque un chuchotement, mais au moins c'était une réponse.

"C'est ce que j'avais cru comprendre... C'est dommage, vous étiez promis à un bon avenir tous les deux."

Ragnar marmonna quelque chose dans sa langue natale, avant de répondre :

"Ce que j'aurai pu devenir est mon problème."
"Sait-il que vous êtes là ? Si non, ce serait dommage pour vous qu'il l'apprenne..." répondit Raistlin, avant de s'empresser d'ajouter sur un ton presque sadique "Par hasard."

Le sang de Ragnar ne fit qu'un tour, et il sauta sur le mage. Raistlin étant déjà à moitié retourné, il réussit à amortir le choc, mais la lame du barbare se retrouva rapidement sous sa gorge. Agriac fit mine de réagir, mais Raine l'en empêcha. Il avait l'air intéressé par la suite.
Suffisamment proche du visage du mage pour que Raistlin puisse compter les crocs qu'il possédait, Ragnar chuchota :

"Ne pense même pas à le prévenir, Mage au Sang Froid. Ta tête s'en trouverait mystérieusement détachée de tes épaules."

Raistlin sourit à l'évocation de son surnom... et à la réaction de Ragnar. Exactement ce qu'il avait attendu. Il déchargea un peu de pouvoir dans le torse de Ragnar. Le barbare sentit une légère douleur, mais fit comme si rien ne s'était passé.

"Pas d'inquiétude... On a tous nos petits secrets, Fils du Loup. Par contre, ne t'avise plus jamais de me menacer."

La douleur fut supérieure, et Ragnar s'empressa de reculer, comme si le contact du mage le brûlait. Sans dire un mot, il tendit la main vers Raistlin et l'aida à se relever. Après avoir épousseté sa robe rouge, le mage déclara :

"Bon, on continue ?"

Le trio de milicien mena le prisonnier le mage volontaire jusqu'aux quartiers militaires du sixième niveau où ils se présentèrent à la... «réception» , avant de confier Raistlin aux soins des soldats. En essayant tant bien que mal de ne pas laisser paraître leur peur du magicien, deux hommes en armes ordonnèrent à ce dernier de les suivre. Ils lui firent traverser la caserne jusqu'à une vaste pièce en marbre blanc au milieu de laquelle se trouvait une longue table rectangulaire. Des statues de guerriers en armes à la posture héroïque , érigées à la mémoire des héros du Gondor , étaient disposées le long de la pièce. A l'autre bout de la pièce, Gallior salua le nouveau venu.

«Vous êtes le seul mage envoyé par l'académie ?
_ Je suis un mage. Point.
_ Oh. Et qu'en est-il des mages de notre académie?!
_ Oubliez l'académie. Il n'y a pas de "mages" en ce lieu... Rien que des incapables et des novices. Si vous devez vous en remettre à la magie, je suis le seul à la hauteur.
_ Fichtre ! J'imaginais notre académie plus productif! Enfin... Gallior vint se poster face à Raistlin . Votre nom ?
_ Raistlin Majere .
_ Bien... Raistlin Majere , comme vous vous en doûtez, ça n'est pas pour quelques troufions Orques que je fais appel à vos services... Pour celà, les lances et les épées peuvent en venir à bout sans grandes difficultés... Si je fais appel à vous, c'est parce que nous sommes confrontés à une menace de grande envergure... Et j'ose espérer que vos talents seront réellement à la hauteur du problème.
_ Et quel est ce "problème" ?
_ Les Mùmakil. Même le plus enfoui des Gobelins ou le plus reclu des mages a bien dù en entendre parler au moins une fois dans sa vie. Vous vous doûtez que les lignes d'une armée, quelle qu'elle soit, ne sont pas faites pour encaisser une charge de Mùmakil ... Or, il se trouve que telles sont les forces qui vont s'abattre sur nous dans les prochains jours... Les moyens nous manquent face à de tels monstres. Mais vous, pensez-vous être capable de nous prêter main forte pour en occire au moins un ?»

*"prêter main forte pour en occire au moins un" ? Ne fais pas ton timide...*

«Non.
_ Oh . Alors pourquoi...
_ Je peux "occire" un Mùmak tout seul, comme un grand.»

Gallior prit un instant de réflexion avant de répondre.

«Des affirmations bien orgueilleuse qui sortent de votre boûche... Mais pouvez-vous m'apporter une preuve de la force que vous prétendez posséder? Pouvez-vous me faire une démonstration de votre puissance à présent ?»

Raistlin eut un rire amusé qui glaça étrangement le sang de Gallior .

«Vous voulez que je vous prouve que ce que je dis est bel et bien la vérité? Cela ne me pose aucun problème, mais cependant... Je ne garantis pas que cette piètre caserne en sortira indemne!»

Gallior objecta la proposition du mage de la main.

«Ce ne sera pas nécessaire... Mage Raistlin , je place tout mes espoirs en vous. Dés maintenant, vous intégrez mon état-major. Vous n'aurez de compte à rendre qu'à moi-même, et ne recevrez d'ordres que de ma personne. Lorsque nous irons au combat, je vous ferai entourer d'une escorte des quatre meilleurs Gardes de la Cour de la Fontaine . J'attends de vous que vous soyiez réellement l'homme que vous prétendez être. Chaque Mùmak que nous terrasserons grâce à votre aide vous rapportera 10 000 £ . Gallior arbora soudain un air menaçant. Si en revanche, je m'aperçois que vous n'êtes qu'un prétentieux qui s'est joué de moi, soyez sûr que le dernier acte de ce royaume avant de chuter dans les griffes du Mordor , sera de faire justice contre votre personne.
_ Gardez vos menaces dans votre tête, Gallior . Elles sont d'autant plus stupides que si elles venaient à me vêxer et que je décidais de vous quitter sur un caprice, le Gondor perdrait par votre faute son seul espoir de survie face aux grands, aux terrifiants Mùmakil .»

Gallior acquiesça en hochant la tête avant de dire à Raistlin qu'il pouvait disposer. Alors que celui-ci quittait la pièce, Gallior réalisa qu'à aucun moment il ne s'était présenté.

«Attendez une seconde !»

Raistlin fit volte face vers Gallior .

«Comment avez-vous pu avoir mon nom ?»

Raistlin marqua une pause.

*Si je lui dis «les miliciens me l'ont dit» , ça ne sera pas amusant. Faisons le stresser un peu...*

«Je l'ai vu.» dit-il simplement.

Il laissa Gallior à une pensée très positive quand à son niveau. Raistlin savait qu'à présent, c'était à lui d'assurer.