Balade du mage [libre]

Raistlin se réveilla, en sueur et en sursaut. Son réveil fut appuyé d'une quinte de toux, qui le força à se jeter sur le côté, pour pouvoir allumer un feu. Il se saisit de son allume-feu habituel, et commença à entasser plusieurs morceaux de bois dans ce qui servait de cheminée à son petit appartement. La moindre de ses toux provoquait une giclée de sang, qui se retrouvait sur ses mains ou sur le bois. C'était l'inconvénient, lorsqu'il ne pouvait pas cacher sa bouche...
Le feu prit difficilement, étant donné l'impossibilité de Raistlin de rester immobile pour que la flamme prenne bien, mais il finit par prendre. Le mage se laissa tomber au sol, allongé le dos sur la pierre froide et le ciel regardant le plafond. Sa toux se calma quelque peu, lui permettant de respirer un peu, le temps que le feu devienne assez puissant pour pouvoir chauffer de l'eau. Raistlin se servit de son bâton, qui était toujours à côté de lui, comme d'un appui pour se lever, et il avança vers la table sur laquelle se trouvait la bouilloire qu'il avait fait remplir d'eau la veille. Il la récupéra et la fit léviter au-dessus de flammes. Avec l'infusion, la magie était la seule chose capable de calmer sa toux... mais la magie était une solution moins durable, malheureusement. Raistlin regarda nonchalamment par la fenêtre, et vit que la lune n'avait même pas atteint la moitié de son cycle. Il n'était pas encore minuit. Cela le rassurait, dans le sens où il pourrait utiliser son sort de télékinésie le lendemain, mais cela l'inquiétait aussi : c'était la première fois qu'il était ainsi réveillé, et surtout si tôt. Il ne réussissait pas à savoir une chose : était-ce sa toux qui l'avait réveillé, ou avait-il eu un songe plus terrible que ceux qu'il avait habituellement, un songe capable de le malmener à ce point et de provoquer une crise de panique même après qu'il ne se soit réveillé ? Il préférait privilégier la première hypothèse, mais une intuition lui soufflait à l'oreille qu'il s'agissait de la deuxième...
Au bout de quelques minutes, l'eau était suffisamment chaude pour que les feuilles infusent, et Raistlin en mit donc quelques-unes dans la bouilloire, avec l'espoir que la préparation serait terminée rapidement : il sentait déjà les brûlures dans sa gorge, prémices à sa toux, revenir. Il maudit intérieurement celui à qui il devait ça, celui qui lui avait fait subir cette épreuve qui l'avait tant changé... puis il le remercia, car l'Epreuve avait fait de Raistlin un homme nouveau, qui dépassait les notions humaines de bien et de mal, et avait oublié toutes les faiblesses dues aux sentiments que la pauvre engeance humaine avait le malheur de ressentir. Oui, il avait dépassé l'humanité, et il fallait pour cela remercier cette Epreuve, autant que le vieillard imbécile qui le lui avait fait passer, croyant au contraire réveiller chez Raistlin plus de compassion pour ses semblables...
Raistlin se retint de rire à cette pensée... Il fallait qu'il se concentre suffisamment pour que l'infusion soit prête avant qu'il ne relâche son pouvoir. Il attira la bouilloire vers lui, et utilisa un autre sort pour faire venir à lui un verre. Il versa de quoi boire dans ce verre, et en avala le contenu. Il se servit une nouvelle fois, et but à nouveau. Plus aucun signe de sa crise de toux. C'était passé. Heureusement... Mais, par contre, Raistlin ne réussirait pas à se rendormir. Pas tout de suite, en tout cas. Son regard parcourut son appartement. Il n'y avait rien d'intéressant à faire, dans cette petite pièce. Il se leva et s'approcha du Guide du Mage. Il en parcourut quelques pages, et le referma avec fracas, soulevant par la même occasion un peu de poussière qui se trouvait sur la table. Tout ce que l'on trouvait dans ce grimoire, Raistlin l'avait lu et mémorisé. Il avait appris un sort ou deux, mais rien de bien utile, ni rien de bien puissant... Le mage décida tout de même de se rassurer en faisant venir mentalement tous les sorts qu'il connaissait. Tous passèrent, un à un. Les sorts les plus faibles en premier, suivis par ceux extraits du Guide du Mage, et enfin les deux sorts les plus évolués que Raistlin maîtrisait. Il en arrêta un, subitement. Il partit en courant vers son bâton, et l'observa.

*Quel abruti, mais quel abruti ! J'aurai du y penser bien plus tôt... Quel piètre lanceur de sort je suis...*

Il se rappela immédiatement des apprentis qu'il avait vu à l'Académie, et du gratte-papier incapable de contrer un simple sort de Lumière. Il valait largement mieux que les misérables lanceurs de sorts qu'il avait croisé depuis qu'il avait passé l'Epreuve. Mais ce n'était pas parce qu'il y avait de plus mauvais lanceurs de sorts que lui qu'il n'avait pas été stupide... très stupide... Depuis qu'il avait quitté Fizban, il aurait pu utiliser ce sort. Et même lorsqu'il avait été avec le vieux mage. Mais non, il ne l'avait pas fait, aveuglé par la phrase du vieillard : "Le Bâton de Magius ne révèle son potentiel que lorsqu'il en a envie". C'était un test, comme les autres, comme tous ceux que le sorcier avait fait subir à son disciple !

"Heroneus !"

Le Bâton de Magius fut entouré d'une aura rougeâtre, invoquée par le mot de pouvoir de Raistlin. Il commençait à vibrer, et Raistlin avait du mal à le garder en main. C'était bon signe : la magie fonctionnait... L'aura commença à se répandre, et finit par entourer le mage. Ses cheveux commencèrent à flotter, comme si un courant d'air venait de sous les pieds de Raistlin, et il leva les yeux au plafond, la bouche entrouverte. Il n'était plus en ce monde, mais dans celui de l'Art. L'Art le contrôlait, et il contrôlait l'Art. Mais toute son attention était portée sur la magie, et sur les informations qu'elle apportait. Toutes ces informations qu'elle aurait pu et du apporter depuis plusieurs années, si Raistlin avait été assez intelligent pour bien utiliser son Art. Une quinzaine de secondes plus tard, Raistlin était à genoux par terre, haletant, son regard fixé sur le cristal tenu par la patte d'animal draconien qui ornait le haut du bâton. Ce cristal reflétait les yeux en sablier du mage... Raistlin se releva, le regard toujours fixé sur le cristal.

"Tsss... Shirak !"

Le cristal s'illumina, et fit assez de lumière pour emplir la pièce complète. C'était ce qu'avait appris Raistlin sur le Bâton de Magius... et il était sûr qu'il avait d'autres pouvoirs. Lesquels, il ne le savait pas encore. Sa maîtrise de l'Art n'était pas suffisante pour qu'il puisse tous les identifier. Mais il le ferait. Il le ferait bien assez tôt...

"Dire que j'aurai pu faire ça depuis aussi longtemps... Quelle arnaque."

Raistlin jeta rageusement le bâton dans un coin de la pièce, et marmonna un juron. Cela l'avait énervé. Très énervé. Il se recoucha immédiatement, mais son regard resta fixé sur le cristal. Il s'en voulait. Il en voulait à son maître pour ne pas l'avoir prévenu. Il en voulait au bâton pour être resté aussi longtemps à ses côtés sans jamais dévoiler ses pouvoirs... Raistlin se retourna, de façon à avoir devant ses yeux un mur, et pas le bâton. Mais la lumière de l'artefact se reflétait sur le mur, et se retrouvait malgré tout dans les yeux du mage. Des yeux qui roulèrent, avant que Raistlin ne se décide tout simplement à forcer le sort de lumière à s'éteindre.

"Dulak."

La lumière disparut immédiatement, plongeant le petit appartement de Raistlin dans une obscurité totale. Une obscurité qui convenait parfaitement au mage, même si elle le laissait seul avec ses sombres pensées, avec ses souvenirs... qui reprirent le contrôle dès qu'il s'endormit.


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Le mage se réveilla vers huit heures du matin. Sa nuque lui faisait mal. Il avait dû faire un faux mouvement pendant la nuit, mais il savait par habitude que ça lui passerait dans la journée. Par contre, la douleur dans sa gorge n'était pas bon signe : sa toux allait le reprendre. Il décida donc de ressortir la bouilloire et de se préparer une infusion. Le temps que le bois chauffe, le mage s'approcha du Bâton de Magius, et le ramassa. Il l'observa sous toutes ses coutures : malgré la violence avec laquelle il avait été envoyé au sol, il n'avait pas une trace d'impact... C'était sans doute aussi une de ses propriétés, mais que Raistlin n'avait pas détecté car son niveau en magie était trop bas. En même temps, il n'avait pas vraiment besoin d'utiliser la magie pour s'en rendre compte.
Quelques minutes plus tard, l'eau commença à bouillir. Raistlin s'occupa donc de sa boisson, et regarda ses vêtements, dans un coin. Il n'avait plus qu'une robe propre, et il ne savait pas où les laver. C'était quelque chose auquel il faudrait qu'il prête attention. Son regard passa ensuite sur la bassine d'eau qui lui servirait à se laver, une fois qu'il aurait bu son infusion. Pour cela aussi, il fallait chauffer l'eau. Il remit donc un grand récipient sur le feu, et but une gorgée de sa boisson.

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Raistlin chassa un peu de poussière de l'épaule gauche de sa robe. Il était propre, sa tenue aussi, alors il ne tenait pas à ce que quelques traces de poussière ne viennent gâcher son apparence. Le rouge immaculé de sa robe était un signe de son rang, autant qu'un atout idéal pour se faire craindre et respecter où qu'il aille, étant donné que la plupart des passants prenaient cette couleur comme symbole du sang et de la violence - à tort. Il récupéra ensuite son bâton par terre, avant d'ouvrir la porte de son appartement. Il observa la vue : une tour de garde de Minas Tirith, idéal pour cacher le soleil à certains moments de la journée. Il attendit à cet endroit, sachant que ce qu'il cherchait passerait de lui-même d'ici quelques minutes...
Il ne se trompait pas : son attente fut courte avant qu'un garçon d'environ douze ans ne passe devant lui en courant. Raistlin l'attrapa par le bras, et le fit revenir droit devant lui. Le garçon poussa un cri de peur incontrôlé, mais fut rappelé au calme par le regard du mage.

"Du calme, petit. J'ai juste besoin d'un peu d'aide..."

L'enfant était tremblant. Il eut du mal à déglutir, mais articula quelques mots. Même sa voix tremblait...

"Que... qu'est-ce qu... qu'est-ce que vous voulez ?"

Raistlin sourit. Son sourire n'était pas destiné à rassurer l'enfant, et heureusement, car celui-ci eut un mouvement de réflexe, et tenta de s'échapper du contact chaud - plus chaud que la moyenne - de la main de Raistlin. Le garçon se rendit compte que cette main, bien que chaude, était glaciale... C'était très étrange... Et puis, sa couleur était... dorée ? Mais qui pouvait bien être cet homme en rouge ?
Le mage répondit à la question du jeune garçon :

"Je cherche un endroit où je pourrais laver mes vêtements, tu sais où je peux trouver ça ?"

Le ton de Raistlin était calme, presque aimable cette fois. Il aurait plus de chance d'obtenir une réponse s'il ne passait pas pour l'incarnation humaine de Morgoth...

"Je serai heureux de tout vous laver ! Et gratuitement en plus ! Mais, lâchez-moi s'il-vous-plait !"

Raistlin feignit de ne pas avoir prévu cette réaction :

"Vraiment, tu ferais ça pour moi ? C'est très aimable à toi..."

Il sortit de son appartement un sac et le posa à côté du garçon.

"Voilà. Tu peux y aller."

Le garçon hocha la tête, récupéra le sac et partit en courant dès que Raistlin le lâcha. Mais le mage agrippa le sac, et attendit que l'enfant se retourne pour ajouter :

"Je tiens à te prévenir : mes vêtements sont ensorcelés. Si jamais qui que ce soit d'autre que toi les touche, ou si jamais tu ne me les ramènes pas, le Grand Ver de Zavwyrka apparaîtra, et te dévorera immédiatement. De l'intérieur, tout d'abord, puis il ressortira par ta gorge et avalera ton corps entier, avant de s'attaquer à toutes les personnes qui seront autour de toi..."

Le garçon palit, hocha à nouveau la tête et repartir rapidement. Raistlin avait ajouté cette information par précaution, tout en sachant que ce coup de bluff serait suffisant : il n'existait aucun Ver de Zavwyrka, pas plus qu'il n'avait ensorcelé ses affaires, mais cela lui assurerait que ses vêtements reviendraient à domicile rapidement. Il se leva, et marcha le long des murailles. La journée commençait bien...

Il marcha silencieusement pendant une heure, s'arrêtant de temps en temps pour lire quelques pages de son grimoire personnel, se posant sur un banc libre. Ce fut au cours de l'une de ces pauses qu'une personne l'interpella...

[HRP : Si quelqu'un veut intervenir...]

Raistlin leva un regard dédaigneux vers la personne qui l'avait dérangé. Qui qu'il soit, déconcentrer Raistlin n'était pas quelque chose qui plaisait au mage... Mais Raistlin savait que cet inconnu ne le laisserait tranquille que s'il avait senti qu'on lui accordait un peu d'attention. Il referma donc son livre et remonta sa capuche, avant de se tourner lentement vers le nouvel arrivant. Il souffla et dit :

"Oui, qu'y a-t'il ?"

Le ton était froid, et exprimait un message parfaitement clair : "Va-t-en, je lis..." Mais cette homme allait-il le saisir ? Et, Raistlin se rendit compte de la stupidité de la question qu'il avait posé : il se moquait royalement de pourquoi cet homme venait le voir. Mais il lui fallait être poli... un minimum... avant de prendre congé...
Raistlin vit un petit chien passer en courant devant eux. Il se retint de lancer une remarque cinglante, mais il ne put s'empêcher de penser :

*J'ai comme l'impression que le niveau intellectuel de cet animal et celui de cet homme sont à peu près égaux...*

Raistlin espérait que le soleil ne se reflétait ni dans ses cheveux, ni sur sa peau, car leurs reflets respectivement argentés et dorés ne manqueraient pas de susciter des questions. Et il n'avait vraiment pas envie de répondre à des questions, encore moins si elles venaient de quelqu'un qu'il ne connaissait pas... Et l'envie de connaître quelqu'un ne l'enchantait pas : à part ses maîtres, il avait toujours été solitaire. Cette solitude qui accompagnait obligatoirement toute personne qui étudiait l'Art : les gens "normaux" ne comprenaient pas ce que faisaient les mages, et les mages étaient supérieurs au commun des mortels. Ce genre de solitude était davantage bénéfique qu'une alliance, du moins au goût de Raistlin. De plus, plus on avait de connaissances, plus il existait de possibilités d'être trahi, ou abandonné...

*Sans entourage, aucun risque de ça, non ?*

Raistlin était conforté dans ce raisonnement, et le temps lui avait toujours prouvé qu'il ne s'était pas trompé. Et il ne le ferait pas, il ne le ferait jamais...

[HRP : Pour information, je n'étais plus à la taverne lorsque tu m'as "vu" là-bas. Dans mon post à la sortie de la taverne je précise bien que je lis sur un banc le long de la muraille... Et, autre information, cette fois je lis encore, toujours sur un banc, toujours le long de la muraille...]

[HRP: Pardon, c'est que tu écris vraiment beaucoup alors je lis en diagonales pour savoir de quoi parle le message, et si il m'intéresse, je le lis bien mais là, je suis désolé, j'ai mal lu]

Alucard vis que l'homme avait interrompu sa lecture pour le dévisager tandis que ce dernier se hatait de rejoindre l'individu, adossé à la muraille.

Alucard s'arrêta à quelques mètre de lui, et soutint le regard de l'homme. Un chien qui passait particulièrement rapidement fit détourner le regard du mage, qui revint très vite dans celui d'Alucard.

"-Nous n'avons pas pris le temps d'être présenté : Je me nomme Alucard, je suis un fantassin de la Tour Blanche en fonction depuis près d'un an et j'ai vu passer bien des gens dans la cité, mais aucun ne te ressemblaient ou ne se comportaient comme toi.
Et toi qui es-tu ?"

Le mage pris un moment pour répondre, comme s'il réfléchissait à l'utilité de la réponse. Finalement il pris la parole en ces mots :

[HRP : Je déduis donc que tu interviens dans des JDR qui ne t'intéressent pas, puisque tu postes sans lire mes messages au complet... enfin, passons.]

Raistlin leva les yeux au ciel lorsque Alucard posa sa question. Encore un frimeur, qui tenait à montrer son rang aux petits nouveaux. Ou bien, il pouvait s'agir d'un soldat trop zélé qui se renseignait sur un homme qui lui paraissait suspect. Ou bien encore un curieux, comme Raistlin ne les aimait pas. Il y en avait beaucoup, dans les grandes villes, alors dans la capitale du Gondor... Par contre, Raistlin n'apprécia pas quelque chose dans la question d'Alucard. Il baissa les yeux et prit la parole, d'un ton clinquant, mais toujours de sa voix chuchotante :

"Je ne suis pas un de TES amis, en tout cas. A ce que je sache, nous n'avons pas chassé les poules ensemble, alors je ne vois pas en quel honneur vous me tutoyez."

Finissant sa phrase, Raistlin ramassa son livre et se leva. Avant qu'Alucard n'ait le temps de réagir, il s'éloigna dans la direction d'où il était venu, sa robe claquant au vent. Son bâton heurtait violemment le sol, signe de la colère qu'il avait ressenti lorsqu'Alucard l'avait tutoyé. Depuis sa naissance, seules quatre personnes avaient tutoyé Raistlin, et se laisser tutoyer par quelqu'un qu'il ne connaissait pas aurait été une insulte à la mémoire de ces personnes. Et la mère de Raistlin, Sturm, Fizban et Thrae étaient trop importants pour que le mage les laisse se faire insulter...

*C'est amusant de remarquer à quel point je suis sentimental avec les spectres du passé, alors que je ne ressens plus rien pour le présent...*

Pensant cela, Raistlin laissa son regard se diriger vers le ciel. Sa mémoire l'emmena à l'époque où il jouait avec Sturm, dans leur village natal. A cette époque, jamais Raistlin n'aurait pensé être comme il l'était à présent.

*Mais qu'est-ce qui vaut le mieux ? Que je sois comme je le suis, ou comme je l'étais ?*

Cette pensée fit immédiatement sourire le mage : à l'époque il n'était qu'un enfant victime, à peine capable de se défendre face à un chien errant, alors qu'il était à présent le plus jeune mage à avoir réussi l'Epreuve depuis qu'elle avait été instaurée. A présent, si une dizaine de personnes tentaient de l'ennuyer, un seul aperçu du visage de celui qu'elles voulaient agresser suffirait à les calmer. Oui, Raistlin préférait être comme il l'était à présent, et pas comme il l'avait été...